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Le Véritable Gang Du Mouton

5 novembre 2008

Nouvelle n°2

                                      Mon autre

Je suis une jeune fille complexée. Enfin du moins, je l'étais...Quatorze ans, les yeux gris-ciel, comme les
jours de déprime quand il pleut, un énorme nez en forme de bec, des cheveux marron jaunasse qui se dressaient sur ma tête en formant des horribles dreadlocks. J'avais des cicatrices barrant mes sourcils trop fins, et des énormes boutons aux têtes grosses comme mes ongles. Bref, au collège, c'était l'enfer. J'étais la créature de Frankenstein, le gnome des sous-bois, vous voyez le genre... Mon seul endroit de refuge, c'était le terrain vague à la sortie du collège. Là, je pouvais m'allonger et rêver, me reposer et enfin oublier les moqueries des autres. J'y trouvais aussi de nombreux objets délaissés, et pour passer le temps, je les examinais minutieusement.

Un soir, alors que j'étais particulièrement abattue, je me souviens même que c'était en décembre et qu'il faisait nuit, je tombai sur un objet curieusement en bon état. Cerclé de fer doré, tout en gravure, c'était un miroir.
"Super!" ironisai-je, "j'adore les miroirs. Youpi!"
Je posai mon sac et j'effleurai le métal du doigt.Je ressentis une décharge électrique et l'affolement me gagna soudain. Mes yeux se posèrent sur le verre lisse du miroir et je reçus comme un coup de poing dans le ventre. Là, debout devant moi, se trouvait une jeune fille au nez adorable, aux yeux gris pétillants de gaieté, la peau lisse, et des anglaises blond foncé tombant légèrement sur ses épaules. Visiblement elle était aussi effrayée de moi, vu le bond qu'elle avait fait.
"Il y quelqu'un avec moi... Où est-elle?" pensai-je avec horreur.   Le fait de me retrouver avec une personne inconnue pendant la nuit dans un terrain vague me remplissait de terreur et me couvrait de sueurs froides. Comment cela se faisait-il que je ne me sois pas vue dans le miroir? Je n'étais tout de même pas un vampire! Tout était calme dans le terrain, mais le moindre souffle de vent me faisait me recroqueviller sur moi-même. Au bout d'un certain temps, je me décidai à affronter ce reflet terrifiant sans matière... Je me tournai lentement, le coeur battant la chamade, et je me retins pour ne pas crier en constatant que ce reflet magnifique et angoissant était toujours là. La fille leva son index et, les yeux écarquillés, traça d'une écriture ronde ces mots :

"Je suis ton reflet.
Tu peux être moi...
Suis mes instructions et
Tu te transformeras
Une fois par jour
Jusqu'à
La fin."

Je n'en croyais pas mes yeux. Cette fille m'avait parlé de ... transformation?
C'était une question de confiance. Mais déjà mon "reflet" souriait, et elle tendit les deux annulaires en direction de mes yeux. En moi je sentis comme une sorte de chaleur, et je vis tout d'un cooup plus clair, plus net, tout joyeux.
Quelle chance! Je me sentais si bien. Mais il était l'heure de rentrer chez moi... Je m'avançai et lançai, avant de partir, un regard vers le miroir.
Le lendemain, personne ne remarqua rien. A la sortie du collège je courus vers le terrain vague. Je vis alors mon autre s'avancer dans le cadre doré. De nouveau le sourire et les annulaires, et je sentis mon nez bouger, se reformer agilement.
A la fin, je vis clairement une lueur de ruse passer dans les yeux de ma "chirurgienne"... Le cadre brillait comme après un grand nettoyage de printemps. Puis tout s'enchaîna pendant des jours : les boutons et les cicatrices firent place à une peau lisse et bronzée, le calme plat sur la poitrine commença à enfler, les cheveux devinrent soyeux, bouclés et longs et mes lèvres prirent une forme de coeur, rouge comme une cerise. A la fin je me rendis compte que, malgré les regards appuyés dse collégiens qui étaient sûrs que j'avais eu recours à la chirurgie esthétique, j'étais devenue belle. Belle!                                               Je voulus alors remercier mon autre comme je pouvais, et je réalisai que ses mains étaient entièrement hors du miroir cette nuit-là. Je les serrai en gage de reconnaissance, mais je sentis alors qu'elles me tiraient de l'autre côté du verre...Et je fus plongée dans un liquide transparent, visqueux, froid. De là, je pus distinctement voir l'autre sortir de la glace et parler pour la première fois :
"Pauvre naïve! Tu t'es fait avoir... Maintenant, tu devras faire la même chose que moi: duper une jeune mocheté et l'attirer dans le miroir. A ce moment-là tu pourrais sortir, bien sûr, mais comme je ne suis pas une gentille fille..."

Je vois tout. Parfaitement tout. Je peux même voir le caillou noir qui, dans quelques secondes, lancé par mon autre, va briser le miroir dans lequel je suis prisonnière, et qui m'empêchera de revoir la beauté d'un ciel gris, comme un jour dedéprime quand il pleut.

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4 novembre 2008

Mini Nouvelle N°1


Catégorie "Glauquitude"

Tous ces jupons, c'est pas utile pour courir. Pas du tout. Surtout si il fait nuit, qu'on est en 1795 et que l'on a des larmes plein les yeux. Pourquoi des larmes? Pourquoi des larmes chez une jeune femme de bonne famille qui n'a, a priori, aucune raison de tremper d'une fine couche d'eau salée sa robe à crinoline? Enfin, elle court toujours, la main cachant ses yeux, et, trébuchant sur des racines, se remémore la terreur qu'elle a ressentie lorsque son fiancé James, le bon, le courageux James...Lorsqu'il l'a violée et poursuivie a travers le village, la folie percant dans ses yeux.
A ce souvenir, d'autres larmes ruissèlent sur ses joues, alors que, s'approchant de la falaise, elle commence a penser...
Sous les pieds de la jeune femme, au bord du gouffre, roulent les pierres qui s'entrechoquent sur les parois.
Le ciel est noir. Orageux, et noir comme le ravin qui s'étend, vertigineux, comme sans fin.

Drôle de tableau! Une silhouette dans une robe pervenche à crinoline, les bras écartés et la tête levée, cheveux lachés dans le vent. Elle vacille un peu, et parfois, penche en avant brusquement. Sous elle, exactement en dessous, se trouve le supposé infini gouffre, qui tremble et s'écroule en de lourds éboulis bruyants...

Seulement, dans l'esprit de la jeune femme, tout est clair.
"Je sais que je n'ai plus rien a perdre ici.
N'ai-je point été violée?
Je sens les larmes couler sur mes joues mais je ne sens rien.
Aucune douleur. Rien. J'ai envie de rire!
Au fait, serais-je morte? Ca ne serait point pire que ce qui m'arrivait dans la forêt.
Pourquoi vivre après tout?
Vivre dans une angoisse permanente et avec une réputation de prostituée...
A quoi bon? A quoi bon?
Je ne suis pas triste.
Tiens?
Je sens les éboulis sous mes escarpins. C'est drôle. Je n'aurais peut-être même pas besoin de sauter.
Le gouffre m'attirera avec lui...
Mais oui! Je le sais! Je sais! C'est la folie qui me gagne...C'est assez agréable en fait. Je suis folle.
Folle. Follle...Une folle qui a été violée?
Magnifique titre. Oui Madame, je vous suis. Je vais revenir. Je veux juste sauter.
Ne vous inquietez surtout pas.
Je vais sauter..."

La jeune fille parle toute seule. Elle tend les bras. Et doucement, tout doucement, ses jembes quittent le sol, et, comme dans un rêve, la chute de Christiana De Varence est lente. Elle se cogne contre les parois, sa robe se déchire, le sang perle sur son front.
Puis, Mlle De Varence disparait. S'ensuit alors un bruit de choc, puis plus rien.
L'orage continue de gronder.

**********
Plusieurs dizaines d'années plus tard

Une femme, nommée Aretha Medley, affirme avoir vu une jeune femme en robe ancienne, donnant un spectacle effrayant: Parlant seule, criant, pleurant, puis riant, tout cela en vacillant sur le bord d'une falaise.
Puis elle, selon les dires du témoin, Est tombée légèrement, comme au ralenti. Mais le plus étonnant est que ce phénomène nous a déja été rapporté par cinq personnes différentes, cinq années différentes.
Peut-on parler de revenant?
Le mystère sera résolu par nos scientifiques le 26 novembre prochain.

John Tag, journaliste individuel, 27 novembre 2007

Présenté Par...............Le Véritable Gang Du Mouton -------> ~Lisa~

4 novembre 2008

Introduce

C'est Moi! Je Suis Heureuse De Commencer Ce Blog! En Fait Il Consiste A... -__- La Publication De Mes Nouvelles Sur Internet! \o/ Voilà. Du Coup, Je Suis Contente. Certaines Nouvelles Seront Pour Certaines Personnes En Particulier. D'Autres Non! Comment J'Invente Mes Nouvelles? Je M'Inspire Des Bruits Et Des Ambiances Autour De Moi. Je Plante Une Scène De Base Et Je Vais Au Fil De Mes Pensées... On Pourrait Dire Que C'est Une Technique D'Impro! I Hope, Ich Hoffe, Emichañs, J'Espère Que Ca Vous Plaira. =3 Voilà. Bonne Visite! \°v°/ ~Lisa~
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